Dernière mise à jour le 30 novembre 2022
Par un beau dimanche ensoleillé, j’ai pris mon vélo pour tester une partie de la piste des forts, un parcours cyclable de 85 kms autour de Strasbourg entre nature et histoire.
En plus d’être une ville magnifique, Strasbourg offre une infrastructure cyclable exceptionnelle qui en fait la capitale française du vélo et à la pointe à l’échelle européenne. Parmi les nombreux itinéraires, il y a une balade très sympa qui vous emmène autour de Strasbourg à la découverte des 19 ouvrages de la “Ceinture des Forts” avec une partie de l’autre côté du Rhin chez nos voisins allemands.
C’est l’été, il fait beau, je suis tout seul et j’ai envie de rouler. Tentons l’expérience de la Piste des Forts, en tout cas en partie. Mon objectif du jour est d’aller jusqu’au Fort Rapp à Reichstett en récupérant le circuit depuis le Port du Rhin puis en rentrant le long du Canal du Marne au Rhin. Soit un itinéraire d’une quarantaine de kilomètres qui me fera passer par le Pourtalès, traverser la Forêt de la Robertsau puis la Wantzenau avant de me retrouver à travers champs et le long de la gravière de Reichstett.
Une promenade vélo au milieu de la nature…
L’itinéraire est particulièrement bien balisé dès le début de mon circuit le long du bassin Vauban puis des Remparts. Le vélo connaît presque la route tout seul jusqu’au Pourtalès car c’est un parc dans lequel on apprécie souvent aller se promener voire pique-niquer. L’entrée dans la Forêt de la Robertsau est magique. En ce temps de midi, la piste est assez déserte. J’ai l’impression d’être seul au monde au milieu d’une végétation assez dense que le soleil perce difficilement. Cela donne un jeu de lumière splendide que je ne peux m’empêcher de photographier.
Je m’autorise quelques détours dans cette forêt aux mille facettes. Je pose même mon vélo pour continuer à pieds jusqu’à l’île aux tarpans, espérant avoir la chance d’observer les chevaux sauvages qui y habitent. Manqué ! Ils ne sont pas au rendez-vous. Mais je croise quelques promeneurs, souvent accompagnés de leur chien. La forêt regorge de cours d’eau et petits étangs dont certains offrent une eau translucide et turquoise. D’autres sont réservés à la pêche et sont bordés de petites cabanes de pêcheurs. Difficile de croire que l’on est encore à Strasbourg.
Je file avec mon vélo jusqu’à la Wantzenau où je retrouve l’Ill. Finie la forêt, je continue à travers les champs de maïs. Le soleil cogne et l’ombre se fait plus rare. Mais je prends vraiment conscience que l’agriculture occupe une part importante de l’Eurométropole (⅓ du territoire !).
et sur les traces de l’histoire
Jusqu’ici par contre, je n’ai pas vu beaucoup de forts. J’ai bien croisé quelques bunkers dans la forêt de la Robertsau mais qui sont des vestiges de la seconde guerre mondiale et plus particulièrement de la ligne Maginot. La Piste des Forts suit quant à elle l’ancienne ceinture de 19 ouvrages construits par l’armée prussienne au lendemain de la guerre de 1870 pour protéger Strasbourg. Certains ont disparu : les 3 situés en Allemagne. 4 seulement sont ouverts au public. Parmi eux, le Fort Kléber à Wolfisheim a connu reconversion originale en parc public avec jeux et mini-ferme. De mon côté, j’approche du Fort Ney mais grosse frustration, l’itinéraire nous fait passer sur l’autre rive de l’Ill et je ne pourrai pas le voir.
Je place alors tous mes espoirs sur mon objectif final : le Fort Rapp. Pour y accéder, on passe non loin de la gravière de Reichstett puis on emprunte un bout du Canal de la Marne au Rhin. Je quitte l’itinéraire sur quelques centaines de mètres et me voici à destination. A ma grande surprise, les portes du Fort sont ouvertes. Une poignée de bénévoles sont là et échangent volontiers et avec passion sur ce patrimoine qu’ils restaurent et font vivre. Des visites guidées sont organisées les deuxième et quatrième dimanche de chaque mois d’avril à fin septembre. A noter pour plus tard.
J’entame mon chemin du retour en reprenant la piste cyclable le long du Canal de la Marne au Rhin. Je pénètre dans Strasbourg par le Wacken et le quartier Européen. Sacré contraste entre nature puis ville, entre nations divisées par la guerre puis réunies dans la paix. Avec tous mes détours, j’aurai fait 50 kms au total sur des pistes très plates et sans difficultés majeures. L’itinéraire s’y prête très bien pour une balade à vélo en famille avec les enfants. A retenter donc avec ma fille. Et de mon côté, j’ai très envie de tester la suite de la piste. Que je ne manquerai pas de vous partager !
A télécharger : Piste des forts : itinéraire et informations touristiques
PDF, 7 Mo, Eurométropole de Strasbourg