Dernière mise à jour le 28 novembre 2024
Fabriquer un vélo vraiment en Alsace, c’est un pari audacieux. Nils Mangold s’y consacre depuis deux ans, avec passion et le souci du détail. Mais aujourd’hui, ce projet est menacé. Il s’est fait voler ses vélos de pré-série au pire moment, menaçant tout ce qu’il a construit. Aujourd’hui, il a besoin de nous.
Fabriquer un vélo en Alsace, un sacré défi
J’ai rencontré Nils en avril 2023. Il postulait pour devenir lauréat du Réseau Entreprendre, association dont je suis membre. Ce jour-là, j’ai découvert un projet ambitieux : fabriquer des vélos en carbone en France. Et même à Strasbourg ! Mais plus que le projet, c’est l’homme qui m’a marqué. Authentique, passionné, adorable et rigoureux, cet ancien coureur cycliste (il faisait les mondiaux de pignon fixe) portait son rêve avec une énergie qui ne laissait personne indifférent.
Quelques semaines plus tard, on m’a proposé d’être son accompagnateur pendant deux ans. J’ai accepté sans hésiter. Depuis, je suis son aventure de près, partageant ses défis techniques, industriels ou commerciaux. On a même eu l’occasion de rouler ensemble. Fabriquer un vélo en carbone VRAIMENT en France (pas juste assembler), c’est un défi de taille, mais Nils s’y consacre avec une détermination qui force le respect.
J’ai eu l’occasion de tester son tout premier prototype. Il avait ses défauts, mais il laissait aussi entrevoir de belles promesses. Notamment la courroie qui équipe tous ses vélos. Une révélation pour moi. Puis sont arrivés les modèles de pré-série. Là, c’était une autre dimension : un beau vélo, léger, dynamique, et surtout un vrai plaisir à pédaler. Redonner le plaisir de pédaler, c’est précisément la promesse de Nilman, et elle est tenue.
Une nuit, un vol et le projet de Nilman qui s’envole
Le 8 novembre, à 7h41 précisément, mon téléphone sonne. C’était Nils. Au bout du fil, une voix abattue : “On m’a volé tous les vélos. J’ai plus rien.”
Les quatre modèles de pré-série, fruits de deux ans de travail, avaient été volés dans la nuit, juste avant le Salon Made in France. Ces vélos, ce n’étaient pas de simples prototypes. Ils étaient tout : la clé pour séduire les médias, des revendeurs et des clients, concrétiser des ventes et enfin lancer la commercialisation.
Le préjudice est énorme : 80 000 €. Une somme que Nilman, jeune entreprise encore fragile, ne peut absorber. L’assurance ne va pas couvrir le vol, et Nils n’a plus de fonds personnels à injecter. La trésorerie, déjà tendue, ne permet même plus de refabriquer les vélos volés.
Plus grave encore, cette situation met en péril les trois emplois créés par Nilman. Des emplois qu’il a mis un point d’honneur à préserver malgré les défis de ces derniers mois. Mais sans une solution rapide, tout pourrait s’arrêter là.
Une cagnotte pour sauver le vélo Nilman
Aujourd’hui, Nils a besoin de nous. Une campagne de financement participatif vient d’être lancée jusqu’au 9 janvier sur Ulule. L’objectif est de réunir entre 30 000 et 40 000 € pour relancer la production et sauver l’entreprise.
Je rêvais de rouler avec un Gravel Nilman pour arpenter mes parcours favoris : le long du Rhin, à travers la campagne allemande, ou dans les cols de la Forêt-Noire. J’espérais même l’utiliser pour des cyclosportives comme l’Alsacienne. Alors aujourd’hui, je le soutiens comme je peux : j’en profite pour passer une pré-commande pour un futur vélo.
Mais il y aussi d’autres contreparties très sympa, à l’image du projet :
- Des bidons ou t-shirt Nilman, fabriqués en France (j’ai déjà le T-shirt et il est très quali)
- Des paires de roues de vélo en carbone
- Un stage de découverte du vélo sur piste avec Nils au vélodrome de Strasbourg
- Une visite de ses ateliers de fabrications à Entzheim…
Chaque don compte, qu’il s’agisse d’un petit geste (il y a aussi des dons libres à partir de 1 €) ou d’une pré-commande.
➡ Pour soutenir Nilman, rendez-vous ici : https://fr.ulule.com/soutenez-nilman-bicycle/
Ce projet mérite de continuer à rouler, et c’est ensemble que nous pouvons l’aider à se relever 💪