Dernière mise à jour le 7 novembre 2019
Tous les jours, je passe devant ce coq perché sur l’horloge de la façade des Dernières Nouvelles d’Alsace (DNA). Il m’intriguait et j’ai voulu en savoir plus à son sujet.
Il fut installé là en 1920 au lendemain de la première mondiale pour célébrer la victoire française. On doit sa réalisation à un mécanicien des ateliers du journal qui prit soin de découper des centaines de plumes en métal pour constituer ce coq. Fièrement dressé sur ses pattes, la crête et les barbillons bien rouges, il surmonte une horloge à 3 pans.
Durant la seconde guerre mondiale, le gallinacé a été démonté et caché lorsque l’Alsace s’est retrouvée annexée par l’Allemagne nazie. Il est vrai qu’un fier coq gaulois à la vue des passants n’aurait pas été très apprécié des occupants. Il retrouva tranquillement sa place à la libération de Strasbourg en 1944.
Juste en face de lui se trouve une poule, perchée depuis 1991 de l’autre côté de la Rue de la Nuée Bleue, au dessus de l’agence du CIC. Et ce drôle de couple offre chaque jour un spectacle étonnant.
Quand la poule et le coq s’éveillent à midi
Chaque jour, quand vient l’heure de midi, le coq se met à chanter “cocorico”. En face, la poule lui répond et pond des œufs d’or. Ce spectacle se répète 3 fois et ne manque pas de surprendre les passants.
Si aujourd’hui ce petit ballet est automatisé, ce ne fut pas le cas lors de sa création. Le coq devait tous les jours être actionné mécaniquement par un comptable qui, de l’autre côté de la façade et à l’aide d’une manivelle, remontait le mécanisme lorsque les 12 coups de midi sonnaient à la Cathédrale.
Si vous êtes dans le coin un peu avant midi, n’hésitez pas à vous arrêter les observer. Ce petit spectacle amusera particulièrement les enfants.